Le quotidien de Santa Maria Waison était loin d’être simple. Pendant longtemps, sa vie était rythmée par une quête perpétuelle de l’eau – une ressource indispensable. Comme beaucoup d’autres personnes vivant sur les rives du fleuve Cazindira au Mozambique, ses journées étaient semées d’embûches : chaque étape semblait être une bataille contre la nature elle-même.

 

La traversée des épreuves

Dès le lever du jour, alors que son mari partait à la pêche, Mme Waison entamait une journée mouvementée, répondant aux besoins de sa famille. Des obligations ménagères aux préoccupations de ses trois enfants, ses tâches semblaient sans fin. Mais la corvée la plus difficile était celle d’aller chercher de l’eau à un petit puits artisanal au bord de la rivière Cazindira.

« Il était très dangereux d’aller chercher de l’eau, car sur le chemin, nous pouvions souvent rencontrer des serpents ou même des bœufs territoriaux. Une fois, un bœuf m’a bousculée et je suis tombée, perdant la jarre d’eau que je portais », raconte Santa Maria.

Ses trajets étaient longs et fatigants… Mais Mme Waison relevait le défi, en partant tous les matins à 6 heures et en rentrant à 17 heures.

En raison du grand nombre de personnes qui se trouvaient au puits, il lui fallait environ 11 heures pour obtenir seulement 40 litres d’eau. Pour ne rien arranger, les gens se battaient parfois de façon virulente.

Cependant, le véritable problème était l’eau elle-même. Elle était contaminée et impropre à la consommation à cause de tous les déchets déversés autour de la fontaine.

Surmonter les obstacles 

Face à ces difficultés, l’ADPP, avec le soutien du programme Ecofish, a apporté un vent de changement. Depuis l’installation de puits à proximité de la maison de Santa Maria, de nombreux changements positifs ont vu le jour. La possibilité de quitter sa maison à 7 heures du matin et d’être de retour seulement une heure plus tard lui a permis de vaquer à toutes ses occupations domestiques, et même plus encore… se reposer !

« Je suis très heureuse, car nous avons maintenant de l’eau propre dans notre maison et personne ne souffre de maladies transmises par l’eau », déclare Mme Waison.

Débarrassée de la corvée permanente de l’eau, et suite aux sessions de l’ADPP sur la gestion durable des richesses naturelles, Santa Maria a décidé de réorienter ses efforts vers la production agricole. Comme pour de nombreux villageois, la culture maraîchère permet à Mme Waison d’arrondir ses fins de mois.

 

Combler le fossé 

Les actions de l’ADPP vont au-delà de l’accès à l’eau. En plus d’initiatives telles que la construction de puits, l’organisation a travaillé sans relâche pour améliorer la vie de plus de 1 500 pêcheurs et de leurs familles dans le nord-est du Mozambique. Les jardins potagers, les subventions accordées aux groupes de pêcheurs et les projets communautaires ont contribué à renforcer la stabilité économique.

Grâce au soutien indéfectible de programmes comme Ecofish et ADPP, Santa Maria et sa communauté surfent sur la vague du changement et se dirigent vers un avenir prometteur, plein de nouvelles possibilités.