La nature a mille et une façons de s’épanouir… Et notre biodiversité marine ne fait pas exception. Malheureusement, l’empreinte de l’homme peut souvent faire entrave à l’écosystème et provoquer sa perte. La surpêche, par exemple, met en péril la population de poissons, qui est une ressource naturelle très précieuse, notamment pour certains petits villages des pays africains.

Trouver des solutions…

Au fil des ans, la raréfaction des poissons est graduellement devenue un problème alarmant. Afin de remédier à cette situation, les associations comme ActionAid Zambia (AAZ), Keepers Zambia Foundation (KZF) et Zambia Social Forum (ZAMSOF) ont choisi de s’attaquer aux problèmes pour aider les communautés locales à gérer leurs ressources de manière plus durable. Elles ont uni leurs forces avec le soutien technique du département des pêches et ont pu réaliser des formations de renforcement des capacités sur la gestion durable de la pêche.

Poser les bases…

poser les basesEn raison d’un manque de compréhension autour de la gestion de la pêche, il a été jugé nécessaire d’organiser des sessions de formations de renforcement des capacités afin d’établir les bases pour ces villageois non informés. Ces formations ont été complétées dans les sept sites d’implantation actifs.

Durant la première année, un total de 152 femmes et 183 hommes ont été formés pendant les premières sessions du projet afin de devenir eux-mêmes des formateurs. Par la suite, ces formateurs ont organisé des sessions pour encadrer d’autres membres des comités. Cet exercice a permis à de nombreuses personnes de s’informer sur la gestion durable de la pêche, ainsi que sur les pratiques de pêche adéquates. Ils ont beaucoup appris sur les différents types d’engins et de méthodes de pêche : où, comment et pourquoi les utiliser.

Ils ont également pu mieux comprendre comment les politiques halieutiques peuvent contribuer à une gestion durable de la pêche. Certaines sessions ont même souligné comment les communautés peuvent élaborer des lois, et donc contribuer à l’application des politiques de pêche. En outre, les participants ont appris à mieux gérer et à pratiquer des activités agricoles. Les sessions de renforcement des capacités leur ont effectivement permis d’améliorer leurs moyens de subsistance et leur sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique, tant au niveau des ménages que des communautés.

Concrétisation…

Le Projet de pêche durable à petite échelle porte ses fruits ! La ferveur et l’implication des participants ont pu être observées durant toutes les étapes des exercices de renforcement des capacités, tant dans les sessions théoriques que pratiques… Et les résultats sont palpables ! La formation a amélioré les capacités des femmes et des jeunes de la communauté, qui travaillent désormais à protéger et à gérer efficacement leurs ressources halieutiques. Ils ont même mis en place un système de co-gestion avec le département de la pêche et de mieux comprendre les processus de décentralisation et de planification au niveau communautaire.

Bien qu’il y a eu du progrès, il reste encore du chemin à faire avant de pouvoir résoudre complètement les problèmes d’épuisement des ressources halieutiques. Les comités villageois de gestion des pêches (VFMC) ont remarqué qu’ils étaient confrontés à de nombreux défis tels que le manque de connaissances dans le traitement des engins et des activités de pêche illégaux ; la mauvaise tenue des dossiers ; le manque de compréhension des directives et des devoirs des VFMC, ou encore l’absence de ressources pour soutenir leurs opérations dans leurs communautés. En outre, les VFMC ont été confrontés à un manque de reconnaissance de la part de nombreux contrevenants à la loi, alors que ces derniers insistaient dans leurs activités illégales parmi les communautés de pêcheurs.

En excellente voie, le projet avance lentement mais sûrement vers une gestion durable de la pêche !