Lusaka, 18 mars 2022

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme E€OFISH, huit organisations régionales engagées à faire de la pêche un levier pour le développement de l’Afrique se sont réunies les 17 et 18 mars 2022 à Lusaka, en Zambie. Kipyego Cheluget, Secrétaire général adjoint des programmes du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA), a souligné l’importance et la pertinence de ce Comité de pilotage et a ajouté :

« Il est clair que les ressources marines du monde n’ont jamais été aussi menacées qu’elles le sont maintenant (…) Nous sommes donc optimistes que la présente réunion du Comité de pilotage guidera le Programme E€OFISH pour créer une compréhension du concept de développement durable et de son les implications pour la gestion durable des pêches intérieures et marines en Afrique de l’Est, Southern African and the Indian Ocean region ».

Des résultats convaincants pour l’expansion du secteur de la pêche

Cette réunion a souligné les réalisations des 12 derniers mois en matière de collaboration dans le domaine de la pêche entre la Commission de l’océan Indien (COI), le COMESA, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), l’Organisation des pêches du lac Victoria (LVFO), l’Autorité du lac Tanganyika (LTA), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Grâce à ce programme, divers cadres de collaboration ont été développés, tels que le protocole d’accord entre la Commission de l’océan Indien et l’Université ouverte de Maurice qui aborde le manque d’expertise dans le secteur de la pêche. Cette coopération a permis, entre autres, de fournir à la région un diplôme de premier cycle en droit, économie bleue et gestion durable des pêches, qui dispose désormais d’une première classe de 20 apprenants. De plus, un système appelé Blue Economy Fisheries Satellite Account (BEFSA) a été mis en place pour s’assurer que l’élaboration et la surveillance des politiques sont fondées sur des données probantes aux niveaux national et régional. En ce qui concerne la lutte contre la pêche illégale, les procédures relatives à la subvention de 2 millions d’euros destinée à financer les actions de surveillance dans la région ont été finalisées; la structure de gouvernance des initiatives a été renforcée; et deux patrouilles régionales ont été menées.

Adaptation à la dynamique du secteur de la pêche

Les partenaires ont également souligné l’importance de suivre les dernières tendances et évolutions du contexte du secteur de la pêche, afin de répondre aux besoins réels de cette industrie. Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien déclare : « Chaque pays doit aller au-delà des questions de surpêche ou de sous-exploitation, de pêche illégale ou de politiques inadaptées, et élargir sa perspective pour tenir compte des paramètres humains et naturels qui affectent non seulement l’environnement marin, mais aussi exacerber les risques de catastrophes. Par conséquent, les pays et les communautés que chacun de nous représente aujourd’hui doivent s’adapter et innover pour répondre aux exigences en matière d’efficacité et de responsabilité dans la gestion durable des ressources halieutiques. »

Perspectives prometteuses et attentes élevées

Un appel à un plus grand engagement de la part des partenaires a également été lancé lors de cette réunion pour tirer parti des réalisations du programme E€OFISH. Milko Van Gool, Chef de la coopération de l’Union européenne avec la République de Maurice et la République des Seychelles, a rappelé que « le Programme a été cité comme l’un des engagements de l’UE de la Conférence « Notre Océan » en 2018 et récemment, lors du Forum indo-pacifique tenu à Paris, E€OFISH a été une nouvelle fois citée pour sa contribution à la lutte contre la pêche illégale dans la région de l’océan Indien. Les attentes sont donc élevées pour ce programme. Par conséquent, nous devons produire des résultats. »