Antananarivo, 4 juillet 2023 – Les représentants de huit pays du Sud-Ouest de l’océan Indien se réunissent les 4 et 5 juillet 2023 au Carlton à Antananarivo, Madagascar, dans le cadre de la 12e réunion de l’Unité de coordination régionale élargie (UCRE) du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP). L’objectif de cette reunion, qui a officiellement été ouverte par le Ministre de l’Économie bleue et de la Pêche de la République de Madagascar, est de pérenniser les acquis de la région en matière de lutte contre la pêche illégale.
« L’UCRE, véritable maillon essentiel de notre dispositif régional de lutte contre la pêche illégale, non-déclarée et non-règlementée, se dresse comme une passerelle reliant les aspects opérationnels avec les sphères politiques. Une telle union est indispensable pour mener à bien une action cohérente, exhaustive, engagée et efficiente », a souligné Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI).
La réunion porte sur la revue des propositions de cadre de gouvernance et de cadre juridique du PRSP, avec un accent particulier sur les recommandations du rapport sur les travaux de contrôle juridique des documents administratifs et légaux du PRSP ainsi que de l’Accord pour la mise en place de mécanismes régionaux d’échange d’informations sur la pêche à des fins de suivi, de contrôle et de surveillance.
Depuis 2007, les Comores, la France/La Réunion, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Tanzanie et les Seychelles collaborent en échangeant des informations et en organisant des patrouilles de surveillance des pêches communes dans le cadre du PRSP, pour assurer un meilleur suivi des activités d’exploitation des ressources halieutiques dans la région. Cette démarche, portée par la COI et financée par l’UE, vise à assurer durablement l’avenir de la pêche dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, qui contribue à hauteur de 20% des captures mondiales de thons.
Ces efforts ont porté leurs fruits, contribuant à réduire les incidents régionaux de pêche illégale, à augmenter le nombre de licences délivrées aux pays pratiquant la pêche hauturière et à améliorer considérablement la capacité de contrôle et de surveillance dans la région. De plus, le ratio d’infractions graves par rapport au nombre total de délits enregistrés lors des missions de surveillance des pêches a nettement diminué, témoignant d’une meilleure conformité des pêcheurs aux règles régissant les 7,23 millions de km2 de la zone de coopération du PRSP.
La région s’efforce de renforcer cette initiative afin de surmonter les obstacles liés au financement dans le passé et de poursuivre ses efforts concertés pour préserver ses précieuses ressources halieutiques. “La dépendance du PRSP aux financements externes, en particulier à celui de l’UE, est un problème qui a été maintes fois signalé (…) Je me réjouis donc du fait que cette réunion prépare le terrain, en adoptant une démarche claire à suivre pour l’institutionnalisation du PRSP” conclut Florence Van Houtte, Chef d’équipe de la Délégation de l’Union européenne auprès de la République de Maurice et de la République des Seychelles. Cette démarche collective est essentielle pour la protection de l’environnement marin et pour garantir la pérennité de la pêche dans le Sud-Ouest de l’océan Indien.