Allocution de  Alice N’Diaye, Directeur auprès du Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien

15 novembre 2023, Maurice


Monsieur le Secrétaire permanent de l’Économie bleue, des Ressources marines, des Pêches et du Transport maritime de la République de Maurice, Mesdames et messieurs les représentants des institutions en charge du suivi, contrôle et surveillance des pêches à Maurice, Messieurs les Experts de TMT, Distingués invités,

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

J’ai l’honneur et le plaisir de vous accueillir à cet atelier ayant pour objet le renforcement de la collaboration entre les agences impliquées dans le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche ici à Maurice.

Au nom du Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien, je tiens à exprimer notre reconnaissance pour votre présence, laquelle témoigne de votre engagement continu en faveur d’une pêche durable dans notre région.

Mesdames et Messieurs,

La collaboration inter-agences revêt une importance cruciale pour relever, de manière plus efficace, efficiente et coordonnée, les défis complexes et diversifiés en matière de gestion durable des pêches. Elle constitue le moteur de notre progression vers la réalisation des objectifs de développement durable et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région.

L’initiative que nous lançons, vise à maximiser et rationnaliser l’utilisation des ressources limitées disponibles pour le développement du secteur de la pêche.

Il s’agit, en effet, d’optimiser les possibilités de coordination, de travailler ensemble. « Ensemble », maître mot de la coopération portée par la COI, parlant de ses Etats membres mais également à une échelle internationale plus large comme au sein même de nos Etats, gardant à l’esprit tout ce qui touche à nos biens communs.

Travailler ensemble implique d’établir des objectifs communs, de fluidifier les canaux de communication, d’éviter les approches cloisonnées, de renforcer nos complémentarités et minimiser ainsi les risques, notamment financiers, liés à un manque de collaboration entre les agences nationales.

En unissant leurs forces, les différentes agences présentes ici peuvent éviter les redondances, optimiser l’allocation des ressources financières, et partager leurs expertises.

Cette collaboration favorise également l’harmonisation des politiques et des stratégies de développement, renforçant ainsi la cohérence de nos initiatives et contribuant à la réalisation d’objectifs partagés. Enfin, elle renforce la légitimité de nos actions de développement aux yeux des populations locales, démontrant que les agences agissent en synergie pour soutenir la durabilité de ce secteur de la pêche.

De plus, la coopération entre les agences responsables du suivi, du contrôle et de la surveillance des pêches favorise l’apprentissage mutuel et l’innovation à travers l’exploitation des atouts cumulés de chacun. En partageant leurs expériences et leurs meilleures pratiques, elles peuvent améliorer leurs approches et programmes. Cela permet d’adapter nos solutions aux réalités locales, de promouvoir la participation communautaire et de garantir que nos interventions répondent aux besoins spécifiques de chaque acteur.

Mesdames et Messieurs,

Pour mener à bien cette initiative, le soutien des deux experts du TMT présents aura pour objectif de définir, en co-construction avec vous, le cadre et les mécanismes d’une collaboration fructueuse entre vos agences, le renforcement de la cohérence et de l’efficacité comme garantie de la continuité et la pérennité de nos actions collectives.

A cet effet, le Secrétariat général de la COI tient à les remercier d’avoir mené des exercices similaires aux Comores, en Tanzanie, au Mozambique, à Madagascar, aux Seychelles et récemment au Kenya.

Cet atelier de coopération inter-institutions à Maurice, est donc le septième de son genre dans la région. Il s’inscrit dans le cadre du résultat 2 du programme ECOFISH de la COI, visant à soutenir les processus interrégionaux, inter-institutions et intergouvernementaux de coopération, de coordination et d’harmonisation des systèmes de contrôle et de surveillance dans la région de l’océan Indien, afin de lutter plus efficacement contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.

En améliorant l’efficacité et la coordination de nos efforts de lutte contre la pêche illégale au niveau national, nous raffermissons les bases d’une coopération régionale impactante en matière de suivi, de contrôle et de surveillance des pêches, pour assurer un avenir plus durable à nos océans et à tous ceux qui en dépendent. Par conséquent, j’encourage votre participation active aux échanges, en partageant vos expériences et contribuant ainsi au succès de cette initiative.

En conclusion, je tiens à exprimer mes sincères remerciements au gouvernement mauricien pour son accueil chaleureux, son engagement inébranlable et sa confiance. Je salue également la collaboration fructueuse avec notre bailleur, l’Union européenne, ainsi que nos partenaires de mise en œuvre du programme ECOFISH, parmi lesquels le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), l’Autorité du lac Tanganyika, l’Organisation de la pêcherie du lac Victoria, la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) et la Commission des pêches du Sud-ouest de l’océan Indien.

Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite des échanges fructueux au cours de cet atelier.